Une année 2020 riche de promesses et de défis !

Tout d’abord, je vous souhaite une excellente année 2020 ! Que celle-ci soit riche de projets, pleine de textes et emplie de nouveaux défis ! En parlant de défis, plutôt que de faire la sempiternelle rétrospective, c’est la bonne occasion pour se plonger dans l’avenir et dresser une liste des grandes tendances qui nous attendent pour 2020 dans l’industrie des langues !

Transcréation

L’idée de la transcréation n’est pas nouvelle. Celle-ci est de plus en plus présente depuis quelques années et 2020 devrait encore renforcer cette tendance. Mais la transcréation c’est quoi au juste ?

Souvent présentée comme la Rolls-Royce de la traduction, la transcréation n’est pas qu’une idée marketing vendue par les agences. Elle répond au besoin de plus en plus fort de non seulement traduire, mais également d’adapter le contenu au public et à la culture ciblée. L’idée est donc de conserver le même message et son impact sur le public, mais pas forcément en l’exprimant de la même manière. Nous sommes donc à la croisée des chemins entre la rédaction pure et dure et la traduction. Pour simplifier : la transcréation c’est écrire une nouvelle copie directement dans la langue cible, mais en se basant sur les idées et informations du texte source.

Les tendances en communication de manière générale, et ce dans tous les domaines, le montrent : nous allons de plus en plus vers une personnalisation des contenus. Les différences linguistiques et culturelles doivent donc être effacées et/ou remplacées pour conserver un impact identique sur chaque marché ciblé. C’est justement ce à quoi répond la transcréation.

Mais réussir une bonne transcréation est un vrai défi. Il faut une maîtrise complète des deux cultures source et cible, sinon comment comprendre les allusions et références du texte original et comment les restituer avec le même impact pour le public cible ? Vous vous lancez sur un nouveau marché ? N’hésitez pas à me contacter, je serai en mesure de vous apporter les solutions adéquates.

Traduction et localisation des médias

Ce n’est une surprise pour personne. Les médias prennent des formes de plus en plus diverses et les besoins en traductions sont en plein boom. La multiplication des offres de streaming, la prépondérance des formats visuels, que ce soit sous forme de vidéos ou d’images, sur les réseaux sociaux et l’augmentation toujours exponentielle des contenus sont un moteur pour l’industrie de langues. Sous-titrage, doublage… sont devenus de véritables marchés pour les linguistes. De nouveaux acteurs dédiés font même leur apparition en apportant une véritable expertise.

La traduction des médias est cependant pleine de nouveaux défis. Notamment quand cela concerne les contenus destinés à une publication en ligne. L’instantanéité de ces canaux oblige à une réactivité toujours plus importante de la part des acteurs. Ce sont aussi des connaissances techniques toujours plus poussées pour répondre aux plateformes et aux impératifs SEO pour l’indexation des contenus.

Traduction automatique : Réseaux neuronaux et Deep learning

La traduction automatique n’est pas nouvelle. Mais là où elle restait jusqu’alors marginale et souvent décriée dans le milieu professionnel, elle est aujourd’hui un élément omniprésent. Depuis 2015 et l’émergence des réseaux neuronaux, la traduction automatique a fait un véritable bond en avant. Elle n’est certes toujours pas parfaite, mais son apport est incontestable.

Google translate n’a plus besoin d’être présenté, tout le monde l’utilise d’une manière ou d’une autre. Si les problèmes sont encore nombreux et les traductions loin d’être parfaites, il est un très bon exemple de l’évolution de ces solutions. Que ce soit le moteur de Google ou un autre, ces technologies font aujourd’hui leur trou dans les processus de traduction professionnelle. Que ce soit en intégrant ces moteurs directement au sein des workflows (post édition, traduction augmentée…) ou en simple support, ils deviennent incontournables.

Mais là où depuis quelques années les différents moteurs se livrent une bataille concernant les meilleures technologies, 2020 devrait apporter son lot de changements. En effet, si les algorithmes sont toujours déterminants, c’est surtout les ressources qui servent à entraîner ces moteurs qui focalisent désormais toutes les attentions. Les moteurs généralistes montrent leurs limites et des déclinaisons basées sur des ressources issues de domaines spécifiques, voire à d’entreprises entières, font leur apparition. Pour les linguistes de nouveaux rôles émergent :

  • préparation des ressources pour l’entraînement des systèmes ;
  • entretien et amélioration des moteurs ;
  • évaluation de la qualité ;
  • post édition…

J’aurais sans aucun doute l’occasion d’en reparler dans d’autres billets…

Post édition & Traduction augmentée

La gestion de projets est un des aspects toujours mis en avant par les fournisseurs de services linguistiques et à la base même des normes ISO régissant notre industrie. Mais, c’est aussi un des aspects dont on parle le moins souvent et qui semblent ne jamais évoluer. En effet les processus ont eu tendance à s’homogénéiser entre les différents acteurs. Pourtant il y a bien des changements là aussi !

Post édition

Avec l’émergence des systèmes de traduction automatique, la machine s’est fait une vraie place au sein des processus de traduction. Le processus standard :

Traducteur > Réviseur > Contrôle qualité

n’est plus le seul utilisé par les agences toujours à la recherche d’économie et d’une plus grande productivité. La post édition se taille maintenant une bonne part du marché et impose ses propres workflows, notamment la post édition :

Traduction automatique > Post éditeur > Contrôle qualité

Rien de nouveau à cela ! Ces processus sont courants depuis quelques années. Mais un tournant a eu lieu et se poursuit. Ce nouveau processus a souvent été imposé aux traducteurs. Parfois de manière malhabile, voire complètement malhonnête. Certains font passer la post édition pour une simple relecture, entraînant un rejet de ces solutions par grand nombre de linguistes. Le grand changement, c’est que les « bonnes » agences (ne mentons pas, il restera toujours des tricheurs) ne se cachent plus et proposent ouvertement ce type de travail. Mieux encore : des formations et accréditations complètes pour ces tâches sont maintenant proposées. En effet, intervenir derrière une machine ne requiert pas les mêmes talents que derrière un autre humain. Certains travers peuvent directement être repérés quand nous sommes préparés.

Traduction augmentée

La traduction automatique fait toujours peur que ce soit aux linguistes ou aux clients. On a tous déjà entendu, voire prononcé, la phrase « c’est du Google translate ». Cette phrase qui indique invariablement que la qualité attendue n’était pas présente, parfois à tort, mais c’est un autre débat…

À mi-chemin entre post édition et traduction « classique » de nouveaux processus font leur apparition. Ceux-ci laissent plus de latitude aux traducteurs et permettant des gains de productivité pour les entreprises. Différents workflows émergent pour réconcilier machine et linguistes au bénéfice des deux parties.

La traduction augmentée en est un exemple. Pas tout à fait de la post édition, ni vraiment de la traduction classique, ce processus tire le meilleur de la traduction automatique sans l’imposer. Le but étant de conserver un niveau de qualité optimal et une rémunération juste.

Tout comme la traduction automatique pure ou la post édition, la pertinence de ce processus dépend grandement des textes sources, des langues considérées, des domaines concernés et des moteurs utilisés. Néanmoins, ils peuvent se révéler bénéfiques pour tout le monde en bousculant en douceur les habitudes des linguistes.

Les processus de traduction augmentée font partie des éléments que j’explique plus longuement et que je resitue en contexte dans mes prestations de conseil.

Nouveau site, nouvelle vie

Si vous êtes en train de lire ces lignes, vous le savez déjà, mais 2020 marque pour moi un nouveau tournant dans ma carrière. Après 7 ans au service de diverses entreprises et des expériences très enrichissantes, j’ai décidé de redevenir indépendant.

Voici donc un nouveau site et son blog. Sans oublier un nouveau moi-même prêt à en découdre et surtout à vous épauler dans vos projets !

Que 2020 nous soit profitable à tous !


Photo mise en avant de Sarah Pflug trouvée sur Burst

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.